Certains livres induisent en erreur, à l’exemple de celui de cette pharmacienne qui recommande, dans un livre sur la diffusion des HE (sic !), de diffuser de la menthe poivrée pendant une heure trois fois par jour. Cette auteure n’a de toute évidence jamais utilisé de vrai diffuseur à verrerie : la menthe poivrée est très irritante pour les yeux et ne devrait jamais être diffusée! Elle pourra certes s’utiliser dans des "diffuseurs" à base d’eau (ce que connait apparemment l'auteure) mais il ne s’agit pas alors d’aromathérapie !
D'autres auteurs - de plus en plus rares tout de même - continuent de recommander des brûles parfums ou des appareils qui, en chauffant, dénaturent les HE et sont susceptibles d’envoyer dans l’atmosphère des substances polluantes voire cancérigènes.
La confusion demeure en fait à cause du nom « Aromathérapie », inventé par RM Gattefossé en 1935. Aroma du latin « aroma » ou du grec « αpωμα – arôma » ne fait toutefois pas référence aux arômes ou à l’odorat mais aux extraits des plantes aromatiques, les plantes les plus élaborées du règne végétal : sur les 800 000 espèces végétales recensées, seuls 10 % ont la capacité de synthétiser des essences aromatiques !
L’aromathérapie est ainsi l’utilisation à des fins thérapeutiques des molécules des plantes aromatiques (essences et huiles essentielles). Les huiles essentielles peuvent poétiquement être définies comme « un concentré de soleil » (Roger Jollois), la quintessence, l’âme et/ou le cœur des plantes ou alors, plus scientifiquement, comme la concentration des principes actifs des plantes aromatiques.
L’Aromathérapie d’influence française ne doit donc pas être confondue avec l’Aromachologie d’influence anglo-saxonne qui étude l’influence des odeurs sur le comportement.
Extraits de notre livre Le choix des huiles essentielles, Editions Jouvence, 2007 et 2014